Le pedalboard des stars – John Frusciante (Red Hot Chili Peppers)

Aujourd’hui, on s’attaque à un gros morceau pour la rubrique « Pedalboard de Stars » puisque nous allons nous intéresser au pedalboard de l’un des guitaristes le plus talentueux et populaires de notre époque : John Frusciante, l’ex-guitariste des Red Hot Chili Peppers.

John Frusciante a traversé les époques et son jeu a inévitablement évolué au fil des années, nous allons donc détailler son pedalboard au fur et à mesure des albums.
Tout d’abord, une constante : en gros, pour avoir le son de John Frusciante, il faut une Fender Stratocaster branchée dans un ampli Marshall. Cette affirmation est un peu caricaturale et donc pas tout à fait exacte, mais elle nous permet d’évacuer ses aspects et de nous concentrer ici sur les effets du musicien.

En bon pedal-addict, le pedalboard de John Frusciante n’a cessé de s’agrandir au fur et à mesure des années.

Mother’s Milk (1989)

John vient d’intégrer le groupe suite au décès de Hillel Slovak, victime d’une overdose. Son pedalboard est assez réduit. Il est composé principalement d’une Wah-Wah Ibanez WH-10, une pédale Boss Turbo Distortion DS-2 et un chorus Boss CE-1. Ces trois pédales resteront les incontournables du guitariste tout au long de sa carrière. John refuse toujours aujourd’hui d’utiliser une autre pédale wah-wah que l’Ibanez WH-10.

Blood Sugar Sex Magik (1991)

John Frusciante garde les trois pédales précédentes, mais ajoute une DOD chorus et une Big Muff de chez Electro Harmonix.

Je n’ai trouvé aucune photo de son pedalboard de cette époque, sans doute parce que John a quitté les Red Hot en pleine tournée en 1992, épuisé par la succession de concerts et effrayé par le succès du groupe. Il sera remplacé par Arik Marshall pour assurer le reste de la tournée. Puis Dave Navarro (Jane’s Addiction) sera engagé pour composer l’album « One Hot Minute » qui sortira en 1995.

Californication (1999)

Sept ans après avoir quitté le groupe, le retour de John Frusciante met fin à la traversée du désert des Red Hot Chili Peppers. Débarrassé de son addiction à la drogue, John a radicalement changé son jeu de guitare. Il simplifie sa manière de composer et se concentre sur le son et les ambiances qu’il peut créer avec sa guitare. Le pedalboard s’étoffe logiquement. Une MXR Phase 100 est notamment audible à la fin de « Parallel Universe », et sur quelques autres titres de l’album. Pour la tournée, John utilisera la MXR phase 90. Une pédale Electro-Harmonix Micro Synth ainsi qu’une 16 Second Digital Delay sont utilisées sur « Savior » tandis que la Boss FZ-3 Fuzz Box est utilisée sur le solo final de « Scar Tissue » .

Pour les tournées, John Frusciante se concentre d’abord sur l’essentiel ne gardant que les 3 pédales qu’il utilise depuis ses débuts agrémentés de la MXR Phase 90 puis il étoffe progressivement son pedalboard.

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By The Way (2002)

Si John Frusciante s’est débarrassé de sa dépendance aux drogues, il a maintenant contracté une addiction aux pédales d’effet et cela se fait grandement sentir sur l’album « By The Way ». Comme sur Californication, John va à l’essentiel au niveau du jeu, faisant des critiques sur ses solos basés quasi exclusivement sur la gamme pentatonique et préfère travailler les ambiances de ses chansons. Il superpose plusieurs pistes de guitare, créant des couches sonores qui confèrent à l’album une atmosphère particulière. Les pédales se multiplient : un Line 6 POD utilisé pour donner un son ordinaire sur le titre « By The Way », une DigiTech PDS-1002 Delay sur « Don’t Forget Me », une Vex Fuzz Factory sur « Water », une MXR Micro Amp, une Holy Grail Reverb ainsi que la Deluxe Electric Mistress Flanger d’Electro-Harmonix. Quinze pédales forment désormais le pedalboard de John Frusciante en tournée.

Stadium Arcadium (2006)

« Stadium Arcadium » est une pièce maîtresse des Red Hot Chili Peppers, un double album symbole de la créativité débordante du groupe, mais aussi le dernier disque auquel participera John Frusciante.

Le guitariste continue à grossir sa liste d’effets. En tournée, ce sont désormais 20 pédales qui l’accompagnent chaque soir. John utilise le Pog d’Electro-Harmonix sur le final de « Snow (Hey Oh) » pour s’approcher du son d’un orgue. Les solos de l’album sont majoritairement joués avec une Electro-Harmonix English Muff’n. Parmi les autres pédales, on trouve entre autres une DOD Analog Delay sur « We Believe », une EMT 205 Digital Reverb sur « Stadium Arcadium » et « Slow Cheetah », une Moog MF-101 Low-Pass Filter sur « Dani California » et « Death of a Martian ».

Si votre soif de connaissance n’est pas étanchée et que vous voulez en savoir plus sur le son du guitariste des Red Hot Chili Peppers, voici quelques vidéos en anglais qui vous fourniront un complément d’information.

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