10 documentaires rock qu’il faut avoir vus dans sa vie

Le « rockumentaire », néologisme issu de la contraction des termes « rock » et « documentaire » est un genre apparu au cours de la seconde moitié des années 1960. Jusque là, la musique était principalement utilisée au cinéma comme outil marketing ou accessoire scénaristique, notamment par exemple dans les productions hollywoodiennes mettant en vedette Elvis Presley. Le documentaire rock et ses images d’archives sont le témoignage de mouvements musicaux et parfois même du climat socio-politique d’une époque en soulignant les ponts entre les deux mondes

Bob Dylan, les Rolling Stones, les Doors, Nirvana, Radiohead : tous les géants de la musique contemporaine ont eu droit à leur documentaire culte, contribuant à les inscrire toujours un peu plus dans la légende du rock. Je vous livre ici une sélection de 10 documentaires musicaux qui m’ont particulièrement marqué. Faire une telle sélection est parfois injuste et la vérité du jour n’étant pas forcément celle du lendemain, je préparerai sans doute un deuxième article pour rendre justice à 10 autres oeuvres qui auraient mérité d’être dans ce classement.

Gimme Shelter (1970)

Documentaire rock, documentaire choc, « Gimme Shelter » relate les évènements tragiques survenus lors du festival d’Altamont en Californie en 1969. Au cours de celui-ci, un jeune noir trouva la mort, poignardé par un Hells Angels chargé de la sécurité du concert. Le film ne censure rien : ni les réactions du public visiblement défoncé ni celles du groupe qui ne semble pas tout à fait comprendre la gravité de la situation. Le film présente un groupe dépassé par sa notoriété et incapable de contrôler son public. Obligés de s’arrêter de jouer à plusieurs reprises, les Rolling stones ne savent pas comment réagir face à cette montée de violence, orchestrée par un service d’ordre mal préparé et imbibé d’alcool.

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Red Hot Chili Peppers : Funky Monks (1991)

« Funky Monks » est un documentaire tourné lors de l’enregistrement de l’un des albums les plus mythiques des années 90 : « Blood Sugar Sex Magik » des Red Hot Chili Peppers. L’enregistrement se passe dans une maison supposée hantée de Los Angeles dans laquelle ont séjourné jadis les Beatles et Jimi Hendrix.

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Live! Tonight! Sold Out!! (1994)

Réalisé en grande partie par Kurt Cobain, le montage de « Live! Tonight! Sold Out!! » n’a pu être achevé en raison de la mort prématurée du leader de Nirvana, et a demandé l’intervention de Dave Grohl, Krist Novoselic et du réalisateur Kevin Kerslake pour voir le jour. On y retrouve entre interviews et extraits live, quelques moments mémorables de la carrière du groupe : l’interprétation sauvage de « Territorial Pissings » à la place de « Lithium » au Jonathan Ross Show, un playback volontairement mal joué de « Smells Like Teen Spirit » à Top Of The Pops et bien d’autres encore.

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Meeting People is Easy (1998)

Le réalisateur Grant Gee a filmé le groupe Radiohead lors de la tournée qui a suivi la sortie de l’album culte « OK Computer » en 1997. En privilégiant les images backstage aux extraits de concert, le documentaire nous expose le malaise des membres du groupe pris au coeur d’une tourmente médiatique qu’ils ont provoquée bien malgré eux. Entre séances photo interminables, interviews surréalistes, tournages de clip et promotion radio, « Meeting People is Easy » nous livre une vision opaque et angoissante de l’envers du succès.

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L’Obscénité et la Fureur (2001)

L’Obscénité et la Fureur (en anglais The Filth and the Fury) raconte la folle ascension des Sex Pistols à la fin des années 70. En pleine période de grève et de misère pour la classe ouvrière du Royaume-Uni, Johnny Rotten, Steve Jones, Glen Matlock, Sid Vicious et Paul Cook deviennent l’emblème du Punk et de la rebellion envers la couronne britannique. En seulement 2 ans et un seul album, les Sex Pistols ont tout connu : insultes, crachats, irreverence, violence, succès, scandales et ont marqué l’histoire de la musique à jamais.

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Some Kind of Monster (2004)

« Some Kind of Monster » dévoile les dessous de l’enregistrement de l’album « St Anger » de Metallica en 2002. A cette époque, rien ne va plus entre les membres du groupe. James Hetfield quitte brusquement le groupe pour entrer en cure de désintoxication. Les problèmes d’ego prennent le pas sur la productivité du groupe qui est à deux doigts de se séparer. Les managers de Metallica embauchent alors un thérapeute pour aider les quatre amis à remonter la pente. Entre prises de tête en public et confessions à coeur ouvert, « Some Kind of Monster » dévoile un visage méconnu du groupe Metallica et propose une oeuvre très singulière.

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Dig ! (2004)

Le réalisateur Ondi Timoner a filmé pendant 7 ans les destins croisés de deux groupes américains de pop psychédélique : The Dandy Warhols et The Brian Jonestown Massacre. Alors qu’ils sont amis à leurs débuts, les deux groupes prennent une route opposée et deviennent progressivement des rivaux. Quand les uns signent sur une major et rencontrent le succès commercial, les autres mettent un point d’honneur à saboter leur carrière et à rester à l’écart du star system. Il est assez compliqué de dire à quel point la rivalité présentée dans ce documentaire reflète la réalité ou si elle est montée de toute pièce pour les besoins du film. « Dig ! » a reçu le grand prix du jury au Festival de Sundance en 2004.

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Stones in Exile (2010)

« Stones in Exile », connu aussi sous le nom de « Rolling Stones, la French Connection » est un film documentaire sur l’enregistrement de l’album « Exile on Main Street » en 1972. A cette époque, les Stones ont fui l’Angleterre pour des raisons fiscales et ont investi la villa de Keith Richards dans le sud de la France pour y enregistrer leur nouvel album. On y croise amis, musiciens, drogue, famille et enfants et bien sûr du rythm ‘n’ blues. Le film mélange interviews récentes et images d’archives.

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Foo Fighters : Back and Forth (2011)

Réalisé à partir de milliers d’heures d’images d’archives, « Back and Forth » revient sur 16 années de carrière des Foo Fighters : des débuts solitaires de Dave Grohl à la consécration de leur concert historique à Wembley. On assiste également à la préparation de leur nouvel album « Wasting Light » dans le garage de Dave Grohl. On y découvre certains moments difficiles du groupe, comme lorsque le premier batteur démissionne après que Dave Grohl ait décidé sans lui en parler de refaire toutes ses parties de batterie, mais aussi des moments plus humains où l’on fait connaissance avec un Dave Grohl dont la passion pour la musique transpire à l’écran.

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Searching for Sugar Man (2012)

« Searching for Sugar Man » est un film suédois/britannique qui raconte le parcours du musicien américain Sixto Díaz Rodríguez. À la fin des années 1960, Sixto Rodriguez enregistre deux albums salués par la critique mais qui n’arrivent pas pour autant à séduire le public. Contraint d’arrêter la musique et de reprendre son métier d’ouvrier-maçon pour gagner sa vie, Sixto ignore que de l’autre côté de l’Atlantique, en Afrique du Sud, sous le régime de l’apartheid, ses disques rencontrent un grand succès auprès de la jeunesse. Le film suit l’enquête de deux fans sur la disparition supposée du chanteur. « Searching for Sugar Man » a remporté le Prix du public international du Festival de Sundance 2012 ainsi que l’Oscar du meilleur film documentaire en 2013.

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Et vous ? Quel documentaire vous a marqué et a contribué à nourrir votre passion pour la musique ? Parlez-nous en dans les commentaires !

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