TEST – La pédale Savage MKII de Anasounds

Anasounds est une marque de pédales d’effet boutique créée en 2013 et basée à Nice. Leurs pédales se démarquent par un look immédiatement reconnaissable caractérisé par une façade en bois collée sur des boîtiers en aluminium.

Anasounds m’a gentiment envoyé en test l’une de leurs créations : la pédale d’overdrive « Savage MKII ». Il s’agit d’un clone revisité de la légendaire Klon Centaur qui n’est plus produite depuis 2009, même si de multiples copies ou pédales inspirées de celle-ci circulent aujourd’hui sur le marché.

Pour vous donner une petite idée, on compte parmi les utilisateurs de la Klon Centaur originale : Jeff Beck, Nick Valensi (The Strokes), Joe Perry (Aerosmith), Noël Gallagher (en solo), Frank Black (Pixies), Joe Bonamassa, James Hetfield (Metallica), Lee Ranaldo (Sonic Youth), Peter Holmström (The Dandy Warhols) et j’en passe… Autant vous dire que la Klon Centaur a très bonne réputation ! Voyons donc ce qu’il en est de la déclinaison de cette mythique pédale par Anasounds…

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Première impression

La « Savage MKII » est livrée dans une sorte de mini boîte à chaussure accompagnée d’un livret en anglais expliquant les différents réglages de bases de la pédale ainsi que… les réglages cachés ! mais ça nous y reviendrons plus tard. On y retrouve aussi 2 presets et des inscriptions manuscrites comportant le n° de série, la date de fabrication et la personne qui a assemblé la pédale.

La première impression qui se dégage de cette pédale est la qualité de fabrication : c’est du solide ! Les potards et le switch tiennent bien et semblent de très bonne qualité. La pédale arbore le look caractéristique de la marque, avec sa fameuse plaque en bois. On aime ou on aime pas, mais ça a au moins le mérite de pouvoir identifier au premier coup d’oeil les produits Anasounds parmi la jungle des pédales du marché. On saluera en tout cas l’originalité de la démarche et le soin apporté au design, quand d’autres pédales boutique se contentent de poser un simple autocollant sur un boitier en aluminium. Mais le petit truc vraiment cool et original, c’est qu’Anasounds a remplacé la traditionnelle diode lumineuse par une plaque vitrée ronde avec le logo de la marque qui s’illumine lorsque la pédale est enclenchée. Enfin les entrée/sortie jack et l’entrée de l’alimentation sont toutes situées derrière la pédale, ce qui est toujours appréciable lorsqu’on cherche à gagner de la place sur son pedalboard.

Branchez la guitare !

La « Savage MKII » est dotée de 3 potards : « Out » qui règle le niveau de sortie de la pédale, « Tone » qui gère la tonalité et « Gain » le niveau de saturation. Alors, autant commencer par ça : la Savage est une overdrive. Contrairement à d’autres pédales qui portent l’appellation d’overdrive, celle-ci n’est à priori pas destinée à s’aventurer sur le terrain des distorsions sauvages et des fuzz.

Avec le contrôle de gain à 0, on a excellent clean boost très efficace. Si on tourne progressivement le gain, on passe d’un léger crunch à un overdrive jusqu’à une distorsion un peu plus agressive. C’est principalement la combinaison des potards de gain et de tone qui permettent de sculpter le son de manière efficace. La réactivité de la pédale au jeu et à l’attaque des cordes est un point notable et l’un des atouts principaux de cette Savage MKII. Mais l’une de ses particularités est qu’elle est dotée de contrôles internes supplémentaires, et c’est ce qui fait de la Savage une pédale d’effet capable de fournir une large palette de sons. Pour manipuler ces réglages, il est nécessaire de dévisser le boitier. Ce choix a sans doute été motivé par la volonté de proposer un boitier compact. J’aurai aimé pouvoir y accéder sans avoir recours à ce stratagème, néanmoins les réglages sont bien expliqués et simples à manipuler. Le clipping, qui permet de switcher d’une sonorité vintage à une sonorité moderne, apporte par exemple une véritable influence sur le son. J’avoue ne m’être pas trop attardé sur ces « customisations » mais il faut reconnaître que cela ouvre des possibilités supplémentaires qui permettent à la Savage de se démarquer par rapport à ses concurrentes.

Personnellement, j’ai trouvé que cette Savage MKII avait un grain très intéressant, que je ne retrouve pas sur mes autres pédales d’overdrive (Moog MF Drive et Boss SD-1) qui ont un caractère très différent. Il semblerait que le gain ne fasse pas que saturer le signal mais envoie en parallèle un signal clean qui lui permet de produire un son toujours bien défini même lorsque le gain est poussé à fond. La Savage a d’ores et déjà intégré mon pedalboard et je l’utilise pour donner un léger crunch à mon son. J’ai aimé aussi l’utiliser devant une Fuzz Factory, le rendu produit par la combinaison des deux pédales m’ayant particulièrement séduit. Enfin, même si je ne compte pas l’employer ainsi, son utilisation en tant que clean boost m’a parfaitement convaincu. La Savage d’Anasounds est donc une pédale que l’on peut apprécier à travers différentes configurations, d’une qualité de fabrication irréprochable et dont les réglages cachés la rendent encore plus polyvalente. Et en plus elle est « Made In France » !

Voici une vidéo de présentation que l’on retrouve sur le site d’Anasounds :

Pour en savoir plus sur la Savage MKII d’Anasounds, voici quelques liens intéressants :

Page officielle du produit sur le site d’Anasounds : https://anasounds.com/products/origins-pedals/savage/
Manuel détaillé des spécifications de la pédale et autres informations utiles : https://anasounds.com/wp-content/uploads/2017/06/Savage-EN.pdf
Les vidéos de tests et de présentation : https://www.youtube.com/results?search_query=anasounds+savage+MKII

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