Voici l’une des guitares les + rares du Monde, et elle n’est pas faite pour les débutants

Salut à tous les passionnés de musique et de guitare ! Aujourd’hui, je veux vous présenter une véritable perle rare dans le monde des guitares : la Teisco May Queen de 1968. Cette guitare japonaise est l’une des plus rares et les plus recherchées de la marque Teisco, et pour de bonnes raisons. Contrairement aux guitares Teisco traditionnelles destinées aux grands magasins, la May Queen est une véritable guitare électrique conçue pour les musiciens expérimentés.

Le nom « May Queen » évoque peut-être un célèbre groupe britannique et son guitariste légendaire, mais cette guitare les précède de quatre ou cinq ans. En fait, le nom fait référence à la jeune fille qui mène la parade du 1er mai, une fête principalement britannique marquant le début du printemps et/ou de l’été. La forme de la May Queen rappelle un peu une palette de peintre, ou un croisement entre une Vox Teardrop et une Rickenbacker 360. En 1967, Vox a d’ailleurs fabriqué une série limitée de Mando-guitares avec cette même forme de corps. Mais à part la forme et la « cat’s-eye » f-hole vraiment cool, la qualité de cette guitare est comparable à la légendaire ligne Spectrum de Teisco. C’est une guitare conçue pour les musiciens, pas seulement pour les débutants.

Malgré son corps semi-creux, la May Queen n’est certainement pas une guitare de jazz. Son son est bien trop percutant pour cela. Les deux micros à simple bobinage sont puissants et musicaux, parfaits pour des rythmiques surf ou funk lorsque vous jouez proprement. Mais le véritable plaisir commence avec la saturation ou la distorsion complète. En jouant des accords complets à travers mon Vox AC30, j’obtenais ce son distordu mais défini que l’on entendait chez les premiers Kinks ou les groupes garage des années 60. Tout feedback qui en résultait pouvait être facilement maîtrisé, et de manière musicale, simplement en changeant ma position par rapport à l’ampli. Il y a des contrôles de tonalité et de volume globaux, ainsi qu’un sélecteur à trois positions pour les micros.

Le système de trémolo de la May Queen est fluide et maintient bien la justesse, et le chevalet est entièrement réglable et intonable. Les mécaniques fermées sont les fameuses étoiles de mer que je n’ai vues que sur la ligne Spectrum de Teisco. Avec la combinaison de la frette zéro, de l’écrou bien taillé et de la tête bien inclinée, la guitare n’a pas besoin de l’accroche-cordes style « porte-serviette » que l’on trouve généralement sur les modèles moins chers de Teisco. Le manche vissé possède un truss rod facilement accessible et comporte 22 frettes fines bien ajustées insérées dans une touche en palissandre indien de 6,35 mm d’épaisseur. L’échelle des cordes est de 24 3/4 pouces, comme une Gibson, mais le manche en acajou est quelque part entre un profil C et D peu profond. Avec une largeur de sillet de 1 11/16 pouces, elle se rapproche de celle d’une Stratocaster moyenne.

Le prix de vente initial de la guitare en 1968 était de 160 dollars, soit trois fois le prix de la plupart des guitares Teisco, mais environ la moitié du prix d’une Stratocaster. Sur le marché vintage, les prix de la May Queen varient actuellement de 600 à 1600 dollars. La réédition Teisco de 1999 utilisait des micros et un chevalet différents, et se vend aujourd’hui entre 300 et 1400 dollars. Eastwood a fabriqué une belle réplique dans les années 2010 qui se vendait 800 dollars. Et gardez un œil sur les modèles de 1968 expédiés aux États-Unis sous la marque Kimberly.

Ils sont identiques aux Teisco, à l’exception d’un autocollant grossièrement placé par-dessus les logos Teisco. Cette guitare au look discret mais idiosyncratique sonne à la fois unique et musicale. Et grâce à sa construction semi-creuse, elle pèse environ deux livres de moins qu’une Telecaster et trois à cinq livres de moins qu’une Les Paul.

Un grand merci à Paul Connet d’avoir redonné vie à celle-ci. Cette Teisco May Queen de 1968 est une guitare extraordinaire pour les amateurs de vintage et les collectionneurs. Elle est le témoin d’une époque où l’innovation et l’expérimentation étaient à l’ordre du jour dans le monde de la guitare électrique. Alors, si vous avez la chance de mettre la main sur une May Queen, n’hésitez pas à la jouer, à l’apprécier et à la chérir. Elle est vraiment spéciale et mérite une place de choix dans l’histoire de la guitare électrique.

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