L’Assiniboine Park Conservatory à Winnipeg ferme ses portes pour faire place à un nouveau développement qui comprend les « Jardins de la diversité du Canada ». C’est un projet doux-amer qui voit le conservatoire centenaire démoli et de nombreuses plantes ne survivront pas à la transplantation dans l’installation de remplacement.
L’artiste visuelle de Winnipeg, Helga Jakobson, a demandé si elle pouvait enregistrer les plantes avant qu’elles ne disparaissent. Pour peut-être en quelque sorte créer un héritage pour les plantes et l’espace qu’elles vivaient.
À l’aide d’un équipement spécial, Helga exploite de minuscules courants électriques et utilise un logiciel informatique pour les convertir en son. Elle utilise ces sons pour créer une symphonie.
« C’est une symphonie très triste, très triste, c’est très discret, peu énergétique et très mélodique et je ne peux pas m’empêcher de me demander si c’est parce que les plantes savent que leur temps se termine ici. »
Helga utilise des pinces crocodiles attachées aux feuilles pour détecter les courants. La capacité bioélectrique est ensuite attribuée aux notes de musique dans le logiciel. Elle a demandé l’aide de l’Orchestre symphonique de Winnipeg pour transformer les plantes en sections de voix orchestrales. On ne sait pas si les enregistrements qui en résulteront finiront par être joués par l’orchestre, mais cela semble implicite. Ce qui serait génial plutôt que certains des sons synthétisés ringards que vous pouvez entendre dans la vidéo.
Cela ressemble au projet MIDI Sprout de Data Garden et plus récemment à l’incroyable Scion d’Instruo qui introduit l’électricité des plantes dans la synthèse modulaire.
« C’est une façon de laisser une plante exprimer sa vie intérieure », – « J’espère vraiment que ce sera une bonne dédicace pour eux. Je veux qu’ils puissent parler pour eux-mêmes.
Cela ressemble à une belle chose.
Plus d’information
- Article de Radio-Canada sur le conservatoire du parc Assiniboine
Vidéo
- http://www.cbc.ca/player/play/1194810435835/