DĂ©couvrez comment Pink Floyd peut transformer votre cerveau ! đŸ§ đŸŽ¶

Salut les amis guitaristes passionnĂ©s ! Avez-vous dĂ©jĂ  pris le train pour Londres pour Ă©couter une seule chanson ? Personnellement, jusqu’à trĂšs rĂ©cemment, je n’avais jamais fait ça. Mais laissez-moi vous dire que cette chanson Ă©tait trĂšs spĂ©ciale et Ă©coutĂ©e dans des circonstances extraordinaires. Il s’agit du classique de Pink Floyd de 1973, ‘The Great Gig in the Sky’, et le lieu Ă©tait la salle de projection Dolby Ă  Soho.

En octobre, le groupe Pollen Audio a menĂ© son projet Brainstorms au siĂšge de Dolby Ă  Londres. Un groupe de chanceux, dont moi-mĂȘme, a eu son activitĂ© cĂ©rĂ©brale enregistrĂ©e en Ă©coutant le morceau atmosphĂ©rique de l’album de 1973, ‘The Dark Side of the Moon’. En tant qu’admirateur fervent du groupe, de l’album et de cette chanson en particulier, le voyage depuis Brighton semblait ĂȘtre un petit prix Ă  payer pour participer Ă  une telle expĂ©rience.

Une fois arrivĂ© au bĂątiment Dolby Ă  Soho, j’ai Ă©tĂ© conduit dans les laboratoires et dans un petit studio insonorisĂ©. LĂ , j’ai rencontrĂ© Erica Warp, une neuroscientifique trĂšs gentille, qui m’a expliquĂ© le processus tout en m’installant une sorte de bonnet en caoutchouc avec des Ă©lectrodes aussi prĂšs de mon crĂąne que ma chevelure le permettait.

Avant de commencer avec la chanson, j’ai dĂ» remplir un formulaire qui me questionnait sur ma familiaritĂ© avec la chanson, mes aptitudes musicales et mon Ă©tat mental actuel. Avec des visions prĂ©alables du casque et des pinces oculaires de Malcolm McDowell dans ‘Orange mĂ©canique’, j’étais surtout soulagĂ© de ne pas ĂȘtre dans cette situation.

Avec un petit truc prĂ©cieux perchĂ© sur ma tĂȘte, ma chaise de bureau a Ă©tĂ© pivotĂ©e pour faire face Ă  un Ă©cran de projection et Ă  une batterie de haut-parleurs. Bien que les principaux haut-parleurs Ă©taient devant moi, de plus petits appareils Ă©taient positionnĂ©s sur les murs et le plafond Ă  cĂŽtĂ©, au-dessus et derriĂšre moi pour permettre l’illusion tridimensionnelle complĂšte de la technologie Dolby Atmos.

Enfin, on m’a demandĂ© de rester immobile et de cliquer sur un bouton devant moi Ă  tout moment pendant la chanson si je ressentais un « moment de frissons ». Des notes de piano discordantes et perturbantes encadraient le chef-d’Ɠuvre de Pink Floyd pour faire vaciller mes synapses entre des pics et des creux. Cela permettait aux neuroscientifiques de synchroniser ma sortie d’électroencĂ©phalographie (EEG) avec la chanson.

Comme prĂ©vu, la chanson Ă©tait plus claire et plus puissante que ce que j’avais vĂ©cu prĂ©cĂ©demment. Des subtilitĂ©s perdues dans le bruit de fond et la poussiĂšre dans les sillons de ma copie vinyle originale se prĂ©sentaient dĂ©sormais dans toute leur gloire, non altĂ©rĂ©es. Je n’étais pas tout Ă  fait sĂ»r de ce qui constituerait un « moment de frissons » pour moi, mais Ă  contrecoeur, je n’ai jamais Ă©tĂ© tentĂ© de cliquer sur le bouton.

Alors que les derniĂšres notes rĂ©sonnaient dans ma tĂȘte pour tracer quelques lignes finales et hachurĂ©es sur l’EEG, j’ai demandĂ© Ă  Erica pourquoi ils avaient choisi ‘The Great Gig in the Sky’ pour l’étude. Comme je le pensais, la chanson a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©e en raison de son intensitĂ© et de ses qualitĂ©s Ă©motionnelles. De plus, la piste instrumentale est l’Ɠuvre du regrettĂ© claviĂ©riste de Pink Floyd, Richard Wright, dont la succession a contribuĂ© au financement du projet.

AprĂšs avoir quittĂ© le petit studio, on m’a emmenĂ© dans une salle de rĂ©union oĂč j’ai rencontrĂ© Richard Warp, le directeur technique et directeur crĂ©atif de Pollen Audio Group, et Gala Wright, la directrice crĂ©ative de Richard Wright Music. Ici, nous avons discutĂ© des objectifs du projet et des applications potentielles.

Bien que le projet Brainstorm n’ait pas de principale hypothĂšse, il visait Ă  capturer les dynamiques subtiles de l’activitĂ© cĂ©rĂ©brale d’environ 100 participants, compilant les rĂ©sultats pour discerner d’éventuelles corrĂ©lations significatives. Les lectures de l’EEG, comme le montrent les rĂ©sultats ci-dessous, reflĂštent l’excitation, l’intĂ©rĂȘt, la relaxation et le stress des participants.

Les ondes alpha, associĂ©es Ă  la relaxation, sont parmi les variables les plus importantes de l’étude. Les neuroscientifiques espĂšrent qu’avec une meilleure comprĂ©hension de l’impact de la musique sur ces ondes, les applications d’audiothĂ©rapie pourront ĂȘtre amĂ©liorĂ©es.

Les rĂ©sultats du projet Brainstorms ont Ă©galement Ă©tĂ© utilisĂ©s pour crĂ©er des « reprĂ©sentations visuelles artistiques et intuitives de la maniĂšre dont le cerveau rĂ©agit lorsqu’il Ă©coute de la musique en Dolby Atmos ». Dans la salle de rĂ©union, Richard Warp m’a montrĂ© un exemple de l’une de ces reprĂ©sentations visuelles oĂč des nuages enveloppent un ciel nocturne dans une plus ou moins grande mesure, avec des Ă©clairs et des tĂ©nĂšbres reflĂ©tant la stimulation Ă©motionnelle.

Richard a expliquĂ© que de telles reprĂ©sentations sont plus tangibles pour les profanes et pourraient ĂȘtre utilisĂ©es Ă  l’avenir pour des visuels personnalisĂ©s en temps rĂ©el sur les plateformes de streaming. Apparemment, les casques du futur pourraient ĂȘtre Ă©quipĂ©s d’électrodes non intrusives pour une expĂ©rience audiovisuelle plus personnalisĂ©e.

Ci-dessous, vous pouvez voir une analyse dĂ©taillĂ©e de mes rĂ©sultats personnels du projet Brainstorms. La vidĂ©o prĂ©sente mes rĂ©sultats sous la forme d’un ciel orageux, tel qu’il m’a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© dans la salle de rĂ©union Dolby. De façon intrigante, mes niveaux de stress et d’excitation diminuaient au dĂ©but de la chanson avant de revenir de maniĂšre marquĂ©e Ă  la fin.

À plus pour de nouvelles aventures musicales et cĂ©rĂ©brales ! 🎾🧠

(image crédits: Dolby Atmosphere)

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